dimanche 12 avril 2009

Les rêves mentent-ils ? Épisode 51

Rêve pendant la nuit du 01er avril au 02 avril. Ma chambre à LILLE.

Comme un poisson d’avril… La comédie de ce soir se déroule entre deux rêveries « idiotes » où je me mets en scène, tantôt photographiant un trébuchet en action (et pestant de ne pas parvenir à saisir la position voulue, à savoir le bras de l’engin de siège levé, et non pas au repos) et tantôt aux prise avec mon ancienne instructrice de stage qui me refuse un emploi sous prétexte que je ne suis « que bac+3 et pas bac+5 », ce qui ne provoque chez moi qu’un « tant pis » assumé et sans rancœur.

Le rêve perdu au milieu de toutes ces hallucinations nocturnes a davantage aiguisé mon courroux. Je me suis vu faire tranquillement ma vie devant un messenger en temps réel que je ne nommerai point, à discuter avec des gens de la France entière comme cela m’arrive régulièrement. Quand les distances s’en mêlent, c’est un bon moyen de garder le contact.

Après quelques secondes, je remarque alors en faisant l’inventaire de mes contacts en ligne, que parmi eux se trouve EB. Mon intelligence consciente ne fait qu’un tour dans ma tête endormie. C’est incohérent. Cela fait des mois et des mois que j’ai effacé EB de mes contacts. Comment cela se fait-il ? Comment a-telle fait pour me rattraper ? Une goutte de sueur dévale mon front, ma joue. Un autre contact, anonyme, ne portant ni nom ni émoticône, rien, vierge, s’affiche sous l’adresse d’EB. Je l’identifie comme une autre adresse lui appartenant, mais c’est inquiétant. Quel est ce contact fantôme ? Par quel nouveau sortilège néfaste la sorcière que je croyais disparue se permet-elle ainsi d’investir mon espace social où elle n’est pourtant plus la bienvenue ?

Ma courte réflexion angoissée est bientôt interrompue par une vision d’horreur. D’autres contacts supprimés de longue date viennent hanter ma messagerie instantanée ! En un instant, c’est une marée de connaissances du passé qui déferle dans ce monde. Les personnes à qui je ne souhaite plus tellement adresser la parole se multiplient comme des virus à l’écran. Je m’empresse bien sûr de les supprimer à grande rafales de clics inquisiteurs. Plus j’en détruis, plus j’ai le sentiment d’être submergé sous leur nombre.

Mon travail d’exorcisme se poursuit quelques instants qui me paraissent une éternité et je parviens finalement à retrouver une liste de contact « propre ». Je viens de remporter cette drôle de joute virtuelle, ce combat à distance. La bataille fut rude de même que mon bref effort. Je souffle et suis soulagé par cette nouvelle victoire, mais la fureur n’est pas encore redescendue.

Ainsi les démons peuvent me toucher n’importe quand et n’importe où. Je sais qu’il va me falloir être vigilant. Les morts doivent rester morts. Je ne l’oublierai plus à l’avenir. Combattre les fantômes de jour comme de nuit, tel sera mon fardeau.

Aucun commentaire: