dimanche 15 février 2009

Les rêves mentent-ils ? Épisode 49

Le 15/02/2009, LILLE, ma chambre


Je suis dans un couloir d’une bien curieuse bâtisse que je nommerai spontanément « maison de la folie » à mon réveil. Je suis en compagnie de deux personnes : un autre jeune homme et une jeune fille brune avec les cheveux attachés. Il ne semble ne connaître ni l’un, ni l’autre, ni même l’endroit où nous nous trouvons. Le couloir est sombre, l’ambiance est au gris. A notre gauche, des fenêtres voilées de rideaux légers mais opaques d’où perce une lumière tamisée jaunâtre. A notre droite, un mur triste porteur d’un papier peint vieillot et de petits cadres me représentant me semble-t-il des bords de mer. Je ne distingue pas encore ce qui peut se cacher au fond du couloir si ce n’est des ombres.

La jeune femme propose alors de chercher une issue. Elle place une chaise sous le cadre le plus proche de nous pour atteindre ce dernier. Elle écarte l’objet décoratif derrière lequel était dissimulée une entrée secrète ! La brunette s’y engouffre, nous sommant de la suivre. Pourquoi pas, me dis-je, la curiosité et le cœur m’en disent. Je tente d’abord de pénétrer maladroitement dans la mince ouverture les pieds les premiers, ce qui m’attire les moqueries affectueuses de mes deux compagnons. Je réitère ma tentative, « dans le bon sens » cette fois-ci, rampant dans le conduit étroit mais curieusement mieux éclairé que l’extérieur, par le biais de sortes de néons blanc. Dehors, notre compère nous interpelle. Il se trouve trop gros et craint de ne pas pouvoir nous suivre. Il préfère chercher une autre issue de son côté.

Devant moi, l’éclaireuse s’élance à l’aventure, le réseau de conduits est un véritable labyrinthe, ce qui me pousse à la poursuivre aveuglément. Elle avance tout droit. Le conduit imprime un dénivelé au-delà duquel le conduit se rétrécit encore. Cela ne gène nullement la frêle jeune personne mais me pose un peu plus de difficulté malgré mon gabarit pareillement réduit. Nous rampons à la file indienne. Un nouveau dénivelé suivi d’un nouveau rétrécissement m’inquiète. J’hésite un instant avant de prendre le risque de forcer le passage, avant de me dire que ramper à reculons serait encore plus compliqué que refuser d’aller de l’avant. Et puis, je ne suis pas un shââ pour rien, je peux le faire. Curieusement, j’ai bien fait de penser cela, car c’est avec une certaine aisance et sans aucune claustrophobie que je progresse jusqu’à voir la personne devant moi finalement « tomber ». Nous arrivons finalement ! Je me laisse à mon tour glisser par l’orifice de la sortie.

Nous nous retrouvons dans le couloir. Je relève la tête. Nous venons d’aboutir par un deuxième cadre. Je regarde plus à droite pour trouver avec horreur le premier cadre écarté par où nous sommes entrés. La chaise, elle, a disparu. Je suis un peu irrité d’avoir fourni tant d’effort pour au final progresser d’un tout petit mètre, d’avoir emprunté un tel détour pour un simple pas en avant. Mais cela aurait pu être pire me dis-je, et maintenant que cette épreuve est derrière nous, je devrais m’en amuser, ce que je fais, notre situation m’arrache un sourire. Ma situation devrais-je dire, car me remettant dans le sens de la route, je note que la petite brune a disparu. Il va donc me falloir continuer seul l’exploration de cet endroit.

Je décide de me jeter à l’eau et avance vers le bout du couloir. Je découvre que ce couloir décrit le contour du bâtiment, rectangulaire lui. Une ouverture sans porte, un peu à la façon des salles d’expositions ou des musées, me fait quitter le couloir pour une sorte de grand hall. La même lumière jaunâtre diffuse et est seule à éclairer une collection d’œuvres d’art bizarres accrochées à tous les murs, à perte de vue. Je distingue essentiellement des illusions d’optique et des peintures aux allures psychanalytiques. L’architecture du hall elle-même semble sortie d’une rêverie hallucinée. Les murs s’agencent n’importe comment, la salle ne semble jamais finir dans la profondeur. De ci de là, des colonnes. J’ai la sensation d’être perdu dans un musée dédié aux noces improbables entre Esher et Dali.

Dans cet univers immobile et silencieux, un mouvement au loin soudain capte mon regard. Je m’approche. Une nouvelle pièce séparée du reste du hall par un mur discontinu (toujours sur le modèle de ce qu’on peut trouver dans les musées). Cette nouvelle salle est très différente du reste de l’environnement. La lumière est rouge, devant moi, des chaises et une table, le tout en bois sombre. Le lieu ressemble fort à un bistrot en fait. Un peu en retrait du mobilier sombre, une jeune femme nue m’interpelle par de grands gestes de la main et m’accorde un grand sourire franc et altruiste. Son visage me fait penser à M.A. mais je sais que ce n’est pas elle. En effet, elle assez grande (presqu’autant que moi-même), a de longs cheveux bouclés roux et une poitrine et des courbes généreuses. Peut être est-ce un nouveau piège de la maison de la folie, mais je n’en ai cure, je décide de m’abandonner. Je la rejoins, elle déborde visiblement d’énergie et d’envie, se saisis de mon bras et me traine sur une banquette de satin rouge contre le mur derrière une table. Nous nous afférons alors, avec à la fois beaucoup de tendresse et de fous-rires.

Nous profitons de cet instant spontané et inconséquent. Mais au cours de nos jeux chaotiques, mon esprit se réveille. Je prends conscience que je suis en train de rêver. Cela me déçoit. Pas tant que cet instant prenne fin, mais plutôt que je vais chercher à le contrôler plus volontairement. J’aurais préféré laisser libre court au hasard, être simplement acteur de mes propres ébats plutôt que vouloir à tout prix scénariser leur déroulement. Ce que je sens qui va arriver avec mon éveil. Je lutte, essayant de demeurer dans mon inconscient, de repousser le retour de ma conscience. Mais je perds ce bras de fer avec moi-même et je dois dire au revoir à la créature de la maison de la folie.

Je me dis en revenant à moi que ce musée des curiosités pouvait très bien être une représentation de ma propre imagination et la cambrioleuse des conduits d’aération C.R. Au moins je sais ce qui est le mieux pour moi : une femme généreuse, ouverte et dynamique (avec pour ne rien gâcher un physique agréable) qu’une petite souris à l’esprit tordu qui me fuit et me fait tourner en bourrique.

vendredi 13 février 2009

Mes rêves

J'ai récemment remarqué que mes rêves étaient une de mes meilleures muses. Pour leur rendre hommage, je pense qu'il est désormais temps de leur consacrer une rubrique propre !

En espérant que les films de mon esprit feront autant halluciner le visiteur que moi-même.
Enjoy !
Baptistisime

Les rêves mentent-ils ? Episode 48

Le 13/02/2009, LILLE, ma chambre

J’incarne aujourd’hui le très célèbre Premiums Oméga. La quarantaine grisonnante, de blanc vêtu, j’arpente une jungle épaisse. Dans mon exploration désintéressée de ce bel environnement ensoleillé, je rencontre par hasard mon aide de camp. Ou le plus âgé des deux frères Triton (même si cela constituerait un grave anachronisme). Nous nous réjouissons de cette surprise dans ce lieu si sauvage et reculé, quand tout à coup, un avion futuriste apparaît dans le ciel bleu. Je m’affole, je sais que ce funeste volatile a été envoyé par mon ancien maître, le Grand Dragon, afin d’attenter à ma vie. Mais je sais aussi que cet engin de malheur ne fera pas dans le détail et ne détruira pas que ma misérable existence. Je crie à mon compagnon d’infortune de se mettre à l’abri.
Nous nous engouffrons dans un tunnel creusé sous un massif rocher. Alors que je condamne l’entrée avec le plus de pierres à ma portée, je vois l’avion larguer une seule bombe sur l’immense forêt. La terrible plongeuse qui m’est destinée prend le chemin de la terre en émettant un sifflement sinistre. Ne perdant pas un instant, mon ami et moi prenons nos jambes à notre coup pour mettre promptement le plus de distance entre les parois de notre modeste carapace et nous. Nous parcourons les tunnels et descendons le plus d’étages possibles avant l’impact.
Dehors, la bombe atteint finalement la hauteur des arbres. A ce moment là, le ciel si bleu et si paisible devient blanc et en un instant, la forêt cesse d’être. Une quantité divine d’énergie vient d’être libérée, ravageant arbres et animaux sur des centaines voir des milliers de kilomètre. La tueuse de mondes éjecte à présent tous les éléments de la planète l’un après l’autre : le feu, la glace, le vent, etc. C’était donc une bombe à éléments, une des armes secrètes du Grand Dragon, dont la colère venait d’éclater. Vue de l’espace, la déflagration est déjà visible, formant un point lumineux de relativement grande taille, témoin qu’à la surface un drame s’est produit.
Mon acolyte et moi-même nous élevons enfin, et adressons une prière à Mars, dieu des pierres et du sous-sol, dont la grande force venait de nous sauver tous deux. Mon compagnon me demande quoi faire. Je pense à la surface dévastée, ses arbres pulvérisés dont il ne reste plus que des souches éparses. Mais surtout, je songe à la température et aux radiations qui règnent sûrement toujours dehors. Nous ne pouvons plus ressortir, nous n’avons pas d’autre choix que de trouver notre salut dans ce sous-sol. Nous explorons les tunnels, vaste réseau inconnu et oppressant. Pour circuler, nous sommes parfois contraints de pratiquer des passages à mains nues pour passer d’une galerie à l’autre.

Nous arrivons finalement dans un tunnel particulièrement sombre. Je ne fais plus que deviner la silhouette de l’homme qui me suit. Tout devient si sombre, je ne sais même plus où je vais… Devant moi, il y a une autre silhouette humanoïde. Je ne dis rien, l’ombre non plus. Je suis angoissé. Je m’éveille dans ma chambre à Lille, l’ombre n’est plus, bien entendu.

Quel curieux voyage…


Baptistisime

Les rêves mentent-ils ? Episode 47

Le 01/02/2009, LILLE, ma chambre

Je suis en compagnie d'une femme qui pourrait être soit ma mère, soit ma sœur (je ne suis pas parvenu à déterminer). Le lieu est une espèce de zoo, peut être ressemblant à Nausicàa. Je vois deux serpents, un visiblement pacifique, lisse ; l'autre plus gros, avec une collerette, comme un cobra. Je m'approche, le serpent « méchant » se jette sur moi ! Dans un réflexe, je tente de lui attraper la tête pour l'empêcher de me mordre.

Mais la bête est plus forte que moi, je ne parviens pas à la retenir. Sa tête échappe à la pression et il me mord à de nombreuses reprises, surtout sur les bras. La personne qui m'accompagne est affolée, et hurle. De mon côté, je ne le suis pas tant. Je suis dépité, comment cet animal stupide a pu me toucher ? Je parviens à m'en défaire et me demande alors seulement si ma vie est en danger. Nous regardons dans un guide si le serpent est venimeux. Après tout, c'est peut être de ces serpents qui mordent mais ne tuent pas, comme la couleuvre. Manque de chance, venimeux, il l'est. Extrêmement. La couleuvre, c'était l'autre serpent. Je me dis que tout est fichu, je n'arriverai jamais à l'hôpital à temps, même s'il ne me semble pas que le serpent m'ait injecté quoi que ce soit. Ma mère/sœur redouble d'affolement, tente d'appliquer sur mes morsures une sorte de spray, comme si c'était un remède magique, tout en criant. « Mais comment c'est possible qu'il y ait aussi peu de sécurité ?! ».

C'est assez perturbant comme rêve. Là encore on m'y voit faire « le mauvais choix » entre la couleuvre inoffensive et le serpent qui va me tuer. On me voit en proie à une force irrépressible qui met fin à mes jours malgré ma résistance, mon refus, ma réaction d'orgueil. Je suis un petit prince qui retourne sur sa planète après avoir été mordu par un serpent.
Pis encore, cet épisode est encore une métaphore angoissante de la sexualité, à priori encore une fois source de souffrance et d'agressivité extérieure. Là encore, sans parler de « choix » puisque je n'en fais pas vraiment dans ce rêve (outre le fait d'avoir risqué de m'approcher à ce point ), on remarque que je ne tombe spontanément pas sur le « bon serpent ». Ce n'est pas le bon serpent qui me trouve, c'est celui qui va me tuer que je rencontre. Le hasard fait bien les choses dit-on.

jeudi 12 février 2009

A bout de souffle ! Episode quatre

Retiens ton souffle…








Envie de calme dans mon esprit. Envie de me venger de ce cerveau qui me fait tant souffrir, de ces géniteurs qui me l’ont confié. Envie de mettre de l’ordre dans tout ce bazar. Envie de puissance, rêve d’un objet phallique capable de cracher le feu et la virilité.




Fascination devant des scènes de jeunes guerriers dirigeant le canon sur leurs propres tempes pour défier la faucheuse et poser un ultimatum à la Vie. Envie de jouer à la roulette russe avec un six coups. Le petit prince est las de la Terre, il veut rencontrer son serpent et retrouver sa planète, loin, très loin d’ici.




« J’espère que tu as du bon venin ».




Je comprends les suicidants. On ne choisit pas de vivre, mais on peut décider de ne plus vivre. La Vie est sacrée, mais ce qui nous uni à elle est un mariage forcé. Quand elle se relève être une piètre épouse, il est normal de vouloir divorcer.

Quand on a plus prise sur rien, le dernier pouvoir qu’il nous restera à jamais est celui que l’on exerce sur soi-même. Quand on ne plus toucher les autres en aucune façon, on peut toujours retourner sa frustration sur soi. Dans un amour haineux ultime, la dernière preuve que l’on existe est de se faire disparaître.

Quand on ne gagne pas en respectant les règles, on triche. Quand on est malade, on prend des médicaments. Quand la partie est perdue, on quitte le jeu. Quand on ne vit plus, on se tue.

D’un autre côté, cet état ne peut être déclaré que quand la partie est effectivement perdue. Ceux qui ne vont pas au bout de leurs efforts et qui abandonnent avant d’avoir joué leur dernière carte sont des mauvais joueurs.




Tant que mon orgueil, cet organe vital, restera intact, mon corps pourra se régénérer. Tel un phénix, je renaîtrais de mes cendres. Si un quelconque positivisme je pouvais avoir, ce serait l’idée que jamais je ne mourrai. Je ne peux concéder un tel aveu de défaite face à la Vie elle-même. Je ne lui ferai jamais le plaisir immense de demander le divorce. Comme toutes les femmes, elle me quittera un jour sans préavis et pour une mauvaise raison. Je lui laisse choisir le moment, ce n’est pas mon problème. C’est elle qui me supporte et non l’inverse.



Le désert brûlant dans lequel vit le phénix et où a atterrit le petit prince est un vrai défi. Mais mon avion n’est pas encore totalement cloué au sol. Je suis à la recherche d’un puits de pétrole dans mon désert. Pour faire du carburant. Pour décoller une fois de plus.



Baptistisime.



Musiques :

Losing my religion / REM

Vivre ou survivre / Daniel Balavoine

La paradis blanc / Michel Berger

Films :

Voyage au bout de l’enfer / De Michael Crimino / Avec Robert De Niro / USA 1979

mercredi 11 février 2009

A bout de souffle ! Episode trois



Chapitre 3 : Reproduction : vivre



Maintenant que le « ne pas mourir » et le « survivre » sont définis, reste à s’intéresser du troisième et dernier temps de la vie, qui est le « vivre ». Il correspond donc à tout ce qui ne relève pas des deux premiers temps. Une fois qu’on est en sécurité et qu’on a le ventre plein, que faisons-nous, êtres humains ? Plein de chose ? Pas tant que ça ! Certes, le fait d’être bien dans son corps laisse le temps à l’esprit de s’épanouir et aux questions existentielles d’émerger. Et la principale est de chercher « un sens à sa vie ». Tant qu’on est dans les deux premiers temps, le sens de la vie est tout trouvé : ne pas la perdre ! Mais quand on ne craint plus pour elle, à quoi ça rime, voilà toute la question…

Dans un monde où le productivisme est religion, même nos vies devraient être vécues en termes d’objectifs et de résultats. Mais quelle est la finalité de notre existence ? La fin est déjà écrite, la seule issue possible, le seul objectif que nous puissions attendre…c’est la mort. Et au moment de faire le bilan, que restera t-il ? L’idée de ne plus exister est désagréable à la majorité d’entre nous.
Tout parait futile aux derniers instants quand le moment de disparaître arrive enfin. Toutefois, c’est en pensant comme un individu que cela sonne ainsi.
Une vie qui s’efface est triste. Mais cette existence perdue sera remplacée par celle de nouveaux humains…

« Vivre » est le 3e temps de la vie, celui de la transmettre. Il s’agit d’une survie encore moins urgente que « ne pas mourir » et « survivre » ; il s’agit de la survie sur l’extrêmement long terme, la survie de l’espèce. Deux enfants par couple, et c’est gagné ! L’organisme géant qu’est l’Humanité ne meurt pas et peut continuer sa course. Au final la vie est quelque chose d’assez simple, il s’agit de conserver son énergie vitale le plus longtemps possible avant de l’offrir à sa descendance. La vie n’a pas d’autre fin possible que de la perdre et la donner. Quelle meilleure manière de devenir immortel qu’en engendrant une progéniture ? A chaque rejeton, c’est 50% de ses gènes à qui l’on assure la postérité. A tous ceux qui veulent laisser une trace dans ce monde…

Freud prouve bien dans sa théorie du développement que l’être humain à été créé pour procréer. La seule chose qui soit visée dans notre course en avant, c’est le développement de la sexualité, qui elle-même n’est qu’une étape purement mécanique de la duplication de soi. Le reste, ce qui vient se greffer autours, n’est que prétexte, comme on le verra plus loin dans ce papier. Une course qui ira plus ou moins loin, et sera plus ou moins détournée.


On me reprochera sûrement d’être réducteur. Sans forcément raisonner en termes de ligne d’arrivée, c’est bien la course de la vie qui importe, non ? De nos jours, « ne pas mourir » et « survivre » ne nous occupent pas si longtemps. Cela laisse du temps pour « profiter de la vie », pas vrai ?

« Vivre », c’est ainsi le temps libre, quand tout va pour le mieux, on se détend et on s’adonne à nos « passions ». Drôle de mot, à connotation amoureuse…qui prouve bien qu’il y a part libidinale dans tout ce qui nous « émoustille » et nous « excite ». L’endorphine, cette hormone du bonheur ne doit pas y être étrangère. Selon moi, ce qui nous « tient à cœur » est littéralement l’objet de notre amour, d’une sexualité inconsciente. On s’investit pour son « bébé », il y a en quelque sorte un déplacement de la libido vers un objet non sexuel.


Mais les loisirs, c’est aussi le jeu. Et à part jouer à faire des enfants ; il faut reconnaître que la palette des humains est un plus vaste que « jouer au docteur ». Ouf. On notera la fonction ludique du jeu, ou « comment apprendre à survivre ». Nombre de jeux sont ainsi une simple épreuve de mime du survivre. Quand on a fini de survivre, on fait semblant de survivre. C’est bien une préoccupation d’enfant gâté ! Je pense notamment au sport, qui souvent imite ce qu’il fallait faire par le passé pour survivre, voir pour ne pas mourir !



Maintenant que nous savons ce qu’est « vivre », j’aimerais parler d’une figure pour qui ce verbe prend une ampleur à priori totalement autre : le héros qui se sacrifie. Par exemple : Bruce Willis dans Armageddon, qui se fait sauter avec une bombe atomique placée sur un astéroïde qui s’apprête à percuter la Terre et provoquer la mort de tous ses habitants. A priori, c’est un geste qui va à l’encontre des principes de la vie qui précède, un total renoncement à sa vie en tant qu’individu, un manquement grave au principe de « ne pas mourir ». Ce qui ferait de cet homme plus qu’un homme, mais un être hors norme. En fait, on a affaire là à un puissant instinct de conservation de l’espèce (« vivre », donc). C’est pour la vie de sa fille Liv Tyler que Bruce Willis donne la sienne. Il se moque de mourir, sa descendance est assurée. Le héros dévoué peut nous faire fantasmer, mais son acte d’héroïsme est au final du bon sens. Nous devrions tous avoir agi comme lui en pareille situation, ce qui nous aurait paralysés ce n’est que l’individualisme égoïste dans lequel nous sommes tous confis. Bruce Willis est un homme comme les autres, juste un peu moins médiocre en fait.



Enfin, je terminerai par les trois temps de la vie chez les « jeunes ». Ils se permettent assez aisément de bousculer la hiérarchie des trois temps quand l’occasion le nécessite. Par exemple, il n’est pas impensable à nous, pauvres jeunes, de sacrifier une nuit de sommeil pour une soirée de drague, prendre des risques inconsidérés au volant pour arriver à l’heure à un entretien, ou encore boire à s’en rendre malade.

En guise de conclusion, je tiens à rappeler que comme tout bon dessert, « vivre » vient à la fin. C’est le propos que je voulais défendre ici : on ne peut vivre que lorsque l’on a survécu. Et survivre nécessite au préalable qu’on ne soit pas mort. Comme la cerise sur le gâteau, « vivre » ne vaut rien sans le reste de la pyramide.



Bilan : le démineur





La Vie est une valse à trois temps. On a vu qu’ils respectent un ordre de priorité : le vivre ne pouvant s’épanouir que si le survivre est assuré au moins au minimum, qui lui-même vient après le « ne pas mourir » qui est le temps le plus urgent. Mais si cette distinction était nécessaire, elle ne doit pas nous faire croire que la vie est linéaire pour autant. Tout le monde est plus ou moins d’accord pour dire que c’est plutôt un labyrinthe… on se perd, on revient sur ses pas, des fois on est obligé de s’arrêter le temps de jeter une bouteille… Tout en sachant qu’à l’arrivée la sortie ne sera pas forcément une délivrance.

Mon jeu préféré ? Le démineur ! Un puzzle implacable où les mines de diverses natures viennent s’enchaîner à un rythme effréné (des mines « ne pas mourir », « survivre » ou « vivre », un peu dans le désordre au bon vouloir des hasards du jeu). De mines qu’il convient de désamorcer au fur et à mesure avec ses petites mains ! Chaque bombe neutralisée permet d’accéder à la suivante, tout en gardant son petit sourire de petit smiley. Rien de plus enthousiasmant que de voir les mines se dissoudre à toute vitesse à notre approche ! Par contre, dans ce jeu, nous n’avons pas de casque et le moindre faux pas se solde par une explosion en règle. Le risque est également de tomber sur un puzzle inextricable, une mine particulièrement récalcitrante… Quelle attente insupportable de se prendre la tête à résoudre l’énigme ! On peut la contourner, attaquer d’autres mines, mais un jour où l’autre la bombe DOIT être désamorcée ! Ou exploser… Quel dilemme. Des sueurs ou des cicatrices.

De plus, il y a plusieurs niveaux de difficulté au démineur. La vie dans les temps anciens était relativement moins labyrinthique que durant notre XXIe siècle. On avançait plus vite, avec un nombre plus petit de mines mieux identifiées. De nos jours, on peut dire qu’on joue en mode expert. Il est plus difficile de faire face à toutes les mines par soi-même. Rappelons nous en, les règles du jeu n’ont pas changé, mais le niveau s’est corsé. Il faudrait donc apprendre à se serrer les coudes, car la règle du faux pas meurtrier est toujours là, elle…

Filmographie :




Armageddon / Réalisé par Michael BAY / Avec Bruce Willis / USA, 1998
Plus d'informations

dimanche 8 février 2009

Questionnaire : connaissez vous Baptiste ?

1 - Quel est ma date de naissance ?
2 - Quel est mon animal préféré ?
3 - Quelle est ma ville de naissance ?
4 - Quel est mon deuxième prénom ?
5 - Quel est mon nombre préféré ?
6 - Quel est mon émission de télé préférée ?
7 - Quel est le titre de mon livre préféré ?
8 – Quelle note ais-je obtenue au BAC ? (Au centième près ! Non j’déconne, je veux la partie entière.)
9 - De quelle couleur sont mes yeux ?
10 - Quel est mon écrivain préféré ?
11 - Quel est mon jeu de société préféré ?
12 - Quelles sont les deux choses que je regarde le plus chez une fille ? (Ca peut être une paire, ou peut être pas !)
13 - Quel est mon parfum de crème glacé préféré ?
14 - Quel est le parti politique pour lequel je vote ?
15 – A quel loisir créatif est-ce que je m’adonne ?
16 – Combien de psychothérapies ais-je suivi dans ma vie ? (Pas en nombre de séances, en nombre de praticiens on va dire.)
17 - Quel est mon pseudo MSN ?
18 – Quel est mon groupe sanguin ?
19 – Comment se prénomme mon « ex » ? (Attention, il y a peut être un piège !)
20 – Quel est mon jeu vidéo préféré ?
21 - De quelle substance suis-je le plus accro ?
22 – Combien de continents ais-je fouler depuis ma naissance ?
23 - Quel pays ais-je promis depuis longtemps de visiter un jour ?
24 - Qui suis-je déjà allé voir en concert ?
25 - A quel personnage du projet GS je m’identifie le plus ?
25-bis : (Pour ceux et celles qui ne connaissent pas le projet GS) A quel personnage de la littérature je m’identifie le plus ? (Aide : rien à voir avec la question 7 )