mercredi 29 juillet 2009

Le navigatueur




Au printemps ils se retrouvent comme les hirondelles,
Le fier navire et son valeureux amiral.
Tous les deux ils voguent le long du littoral
Poussés par les vents, ce sont des amis fidèles !

Quand vient l’été, le marin revêt sa casquette
Saisis son sac à dos et file vers l’Horizon.
Avec les éléments il est au diapason
Et rien ne l’arrête dans son désir de conquête.

Maître pêcheur, chef cuistot et expert skipper,
Capitaine est seul maître à bord. Neptune ? Pas peur !
La mer peut menacer, il est libre comme l’air.

Mieux que quiconque, il sait que viendra le déluge
Et que quand il aura besoin d’un refuge,
Pour toujours sa coque de noix servira de repère !

mardi 21 juillet 2009

Les rêves mentent-ils ? Épisode 55

Rêve dans la matinée du 13 juillet 2009. Ma piaule à Boulogne-Sur-Mer.

Je joue aux cartes avec plusieurs amis dans une cuisine d'appartement de mon immeuble.

Un facteur vient nous déranger et m'annonce qu'il a un colis à déposer chez moi. Je dis pas de problème, qu'il y aille. Je ne veux pas interrompre ma partie.
Quelques instants plus tard, c'est un policier qui s'invite.
Mr GREMONT, on vient de cambrioler votre appartement.
Quoi?!
En 4è vitesse, je grimpe les un ou deux étages qui me séparent de ma piaule. Je me retrouve dans un couloire qui ressemble à celui de la résidence Touraine (rendue quelques jours plus tôt dans la vraie vie) et voit effectivement la porte béante.

En entrant, je trouve un studio assez semblable à celui que j'occupais dans la vraie vie à Lille, pareillement en vis à vis avec... rien, le premier immeuble étant toujours à une bonne vingtaine de mètre en face, la fenêtre donnant toujours sur une cours.

Il y a du bordel, mais pas tant que ça, mon cambrioleur ne cherchait visiblement pas quelque chose de particulier. Rien de cassé, à première vue rien de manquant. Après tout, qu'est-ce que je possède qui pourrait attirer les convoitises ?

Mais à mieux y regarder, et surtout à mieux écouter, je remarque que ma fenêtre est ouverte, et qu'au travers d'elle, on entend de la musique à plein pot. Le cambrioleur m'a subtilisé ma mini-chaîne et l'a placée sur le toit en face, le volume à fond.

Mon premier réflexe est de m'assurer que la musique ne me fait pas honte sur mes goûts (!!) mais ça va, rien à me reprocher à ce niveau là. J'ai quand même un peu honte que ma vie privée ait été déballée comme ça et me sens gêné pour les voisins qui pourraient être dérangés par cette pollution sonore.

Heureusement, les véritables conséquences me viennent en un éclair. Quelqu'un s'est introduit chez moi et m'a fait cette farce, juste histoire de dire qu'on entre chez moi comme dans un moulin et ce même à ma barbe. Je ne suis pas à l'abri.

J'enrage également, car ce doit être un coup du soi disant facteur. C'est ça de faire confiance, on prend le risque de se faire doubler.

Avec l'agent, nous décidons de porter plainte. Je suis dégoutté de ne pas avoir fait plus attention que ça au visage du facteur, qui était par ailleurs assez quelconque, et cela va me poser des difficultés pour établir un portrait robot. Tant pis, on demandera au con-cierge de l'immeuble la vidéosurveillance filmant l'entrée. On devrait y retrouver la bobine de l'affreux jojo. J'anticipe aussi la galère que va constituer la récupération de l'objet volé, planqué à un endroit peu accessible ! Ca me coûte de prendre toutes ces décisions, d'agir ou plutôt de réagir à cette agression et assumer les conséquences de mon laxisme. Mais je ne me laisse pas aller, je mets en place des solutions, je ne reste pas passif, et cela me donne de l'énergie.

Je décide également de quitter ce logement. Mes parents m'aident à déménager, passant une soirée chez moi, avant de rassembler toutes mes affaires dans un grand sac. J'y range également mes cartes. Au moins, cela aura eu du bon, je vais pouvoir profiter de leur présence pour évacuer mes affaires de ce repaire temporaire. Enfin, avec le recul, je constate que j'ai toujours le soutien indéfectible de ma famille, et cela est rassurant.

Je discute ensuite avec un ami, dans un autre bâtiment que je n'identifie pas, peut être l'immeuble de la personne avec qui je m'entretiens. On s'interroge sur comment faire le maximum pour ma sécurité. Si le facteur avait voulu m'abattre, il l'aurait sûrement fait sans cette mise en scène, mais c'est peut être un simple avertissement. Qui sait ce qui m'arrivera la prochaine fois ?
Bien entendu, il ne faut pas trop compter sur la police. Après tout, je ne suis qu'un citoyen lambda, à priori, donc inutile d'espérer qu'on mette en place un cordon de sécurité juste pour moi. Inutile aussi d'imaginer que l'enquête soit rapide, efficace et assure ma tranquillité à elle seule. Non, il faut que je compte sur mes propres moyens pour me tirer une nouvelle fois d'affaire.
 Je tiens dans mes mains un flingue. Il me semble que c'est le second, je l'ai choisi par rapport à un précédant qui m'était proposé. On dirait un peu un jouet en plastique, mais à n'en point douter c'est une arme redoutable. Le spectre d'une folie meurtrière me vient à l'esprit, où je pète un plomb, plombant des passants au hasard dans la rue, juste par réflexe, par craint, par paranoïa. J'efface vite ce rêve sanglant dans le rêve de mon esprit et me ressaisis. Je suis quelqu'un d'équilibré et de réfléchi, ce poing est ma vie, pas un engin de mort qui va faire de moi un criminel fou. Je saurai en faire bon usage et tempérer le pouvoir que me confère ce privilège. Enfreindre la loi du port d'arme ? Quand la survie est en jeu, les lois paraissent bien superflu. Non, je sais que j'arriverai à ne tirer qu'en second. Au moins si quelqu'un me menace une arme ou essaye de me tirer dessus, je pourrais au moins répliquer, vendre ma peau chèrement. Ca ne me rendra pas immortel

D'ailleurs, me faisant le film de quelqu'un me tirant dessus dans la rue et ne parvenant pas à me tuer en un coup, je me dis que si je suis grièvement blessé, ce serait plus difficile pour moi d'en sortir vivant. Nous concluons donc que je dois également prévoir un gilet pare-balle. Mon ami, qui a déjà du me fournir les pétards, m'assure qu'il pourra m'en procurer un. Je l'en remercie. Chouette type, encore quelqu'un sur qui je peux compter, ça fait plaisir.
Soudain, je reçois un coup de téléphone. Je panique presque, et si c'était mon maître chanteur ? J'ai presque du mal à me saisir de mon portable sous l'effet du stress. Un numéro inconnu, ça ne peut être que ça ! Mon ami me fait un signe de répondre encourageant.

Je parviens alors à retrouver mon moi calme et combattif et répond par un allô grave et assuré.

 Après avoir échangé quelques mots avec mon interlocuteur, il s'avère que c'est en réalité un collègue de mon père que ne connaissais pas, qui a répondu après avoir reçu un message vocal de mon père qui avait emprunté mon téléphone pour lui passer un appel. En prenant congé pour rejoindre mon père et lui transmettre le message de son collègue, je suis donc rassuré, mais pas tant que ça...J'ai eu de l'appréhension maintenant, j'en aurais la prochaine fois qu'un inconnu me passera un coup de fil. Je ne serais jamais plus tranquille, jamais plus le même. A moins d'en apprendre plus... L'anonymat de mon agresseur est pire que tout. Comme dans le rêve n° 53 en fait. Je suis parti pour redevenir nerveux et angoissé, mais tant qu'il y aura de la combativité et un esprit rebelle qui m'animera, ça ira, ça ne m'empêchera pas de vivre ma vie. Je suis un homme libre.

 Enfin un rêve où il n'y a pas de femmes, à part le spectre de la mère qui ne doit faire qu'une apparition éclaire et accessoire dans ce film. Ca a quelque chose de rassurant de mener cette histoire de flingues et de sang entre hommes, en toute virilité franche et musclée.