mardi 30 septembre 2008

La justice à la française

Jean SARKOZY, accusé de dégât matériel causé par un scooter, d’insulte et de délit de fuite : relax
M’Hamed BELLOUTI, plaignant, partie civile : condamné à verser 2.000 € pour « procédure abusive »

Merci qui ? Merci Neuilly !
Baptistisime

Source : Metro n° 1.005 du mardi 30 septembre 2008

vendredi 5 septembre 2008

Oh, la barbe !

Le 25/08/2008, Lille-Bordeaux

Oh, la barbe ! :
La barbe est l’attribut indispensable du shââ. Elle lui rappelle ses origines, qu’il est un mammifère comme un autre. Elle est le témoin de sa félinité virile, après tout, le shââ est un cousin du roi des animaux.



Les divers poils qui affublent le visage du mâle constituent une (nécessaire !) survivance animale. Le jeu sera de composer avec elle en appliquant l’intelligence humaine. Ainsi sera-t-elle la robe du shââ, son signe distinctif, sa singularité en tant que shââ et en tant que mâle.



La barbe dénote aussi d’une certaine forme de maturité, mais aussi de protectionnisme. Pas seulement parce qu’à la base, elle a une fonction protectrice potentielle du visage, mais aussi parce qu’elle est propre à certains personnages masculins aussi impressionnants et charismatique ; que rassurants. Sûrement que la barbe joue un rôle là-dedans. Je pense notamment au Père Noël, au bon gros géant, à Sébastien Chabal (Shââ balle ?^^, à Nounours… toutes ces boules de poil massives mais dont on sait qu’elles ont un cœur d’artichaut. La coqueluche des gosses ces affectueux barbus ! La barbe rassurante provient de notre mode de reproduction mammalien et l’éducation des jeunes qui va avec. Papa poule ou papa poilu ?







Tels les feuilles d’un arbre, les poils sont un bon indicateur de santé : un poil soyeux et jouissant d’une bonne croissance est témoin d’un bon fonctionnement. Les humains ont tendance à perdre leur pilosité lorsqu’ils sont atteints de maladies aussi terrifiantes et difficiles à soigner que le cancer, l’anorexie ou la vieillesse… Cet argument n’est pas totalement unilatéral, puisque d’un autre côté, cheveux et ongles continuent de pousser longtemps après le décès.


Un visage semé de poils pourrait être vu comme de la saleté, de la fainéantise ou de la rébellion…ou au contraire comme un moyen d’expression, de créativité, de preuve que l’on peut convertir la folie de la nature en raffinement de l’esthétique à l’humaine ?
Comme bémol à cet éloge glorieux, citons en vrac quelques barbus et moustachus dont il vaut mieux se méfier.
Barbe-Bleue, Barbe-Noire, Oussama Ben Laden, Saddam Hussein, Adolf Hitler, l’ogre mangeur d’enfants. Sans oublier bien sûr Baptistisime, l’odieux, barbu et irrévérencieux scénariste !



Miaou. Shââ.
Et pour vous, un passage écrit par un barbu sur la barbe expliquée par l’anatomie ! (…) Bon ok j’avoue ce n’est pas tout jeune, mais c’est à mourir de rire. Jugez plutôt.

« Les poils qui poussent au menton non seulement protègent les joues et le menton, mais encore contribuent à l’esthétique. En effet, le mâle paraît plus majestueux, surtout en avançant en âge, si de toutes parts les poils en question encadrent le visage. Et c’est pour cette raison que la nature a laissé glabre et sans poils ce que l’on appelle les pommettes et le nez. En effet, le visage ainsi serait dans son ensemble sauvage et bestial, ne convenant nullement à un être policé et vivant en société. Et chez la femme qui a un corps mou, qui garde toujours quelque chose d’enfantin, qui n’a pas de poils, même la pilosité du visage ne devait pas être inesthétique, et d’ailleurs cet être n’a pas un caractère aussi respectable que le mâle, de sorte qu’il n’a pas besoin non plus d’une apparence respectable. . Mais la gent féminine n’avait pas besoin d’une espèce de protection comme défense contre le froid, elle qui vit la plus grande partie de son temps à la maison… Mais il lui fallait une tête chevelue pour la protection et pour l’esthétique, ce dernier caractère étant commun aux hommes et aux femmes. »

Cette merveille de misogynie vous a été offerte par GALIEN (131-201 ap. JC). Extraits du cours d’Ontogenèse de la médecine du professeur JC BASTE, 2004.

mardi 2 septembre 2008

La fille sur le trottoir d’en face :

Les personnages :

- Elminster : Lycéen, amoureux de Sylvia
- Sylvia : Etudiante

La scène est à Paris.

Acte I :

(Une rue parisienne avec deux arrêts de bus en vis-à-vis. Eclairages : lumières citadine dans une pénombre vespérale. Fond sonore : bruit des automobiles.)

Scène 1 : Elminster.

Elminster : (Seul, entre et s’assoie sur le banc d’un des deux arrêts de bus.)

Ah ! Quelle journée épuisante passée au bahut ! Un lever aux aurores, pas le temps de déjeuner qu’il faut déjà rejoindre la masse humaine dans les transports, toute dégoulinante de sueur, miam ! Et tout ça pour quoi ? Suivre les cours de ces vieux profs miteux et gâteux, franchement ! Je vous jure, c’est pas une vie ça. Ah ! (Il soupire.) Heureusement, comme chaque soir, je vais voir la fille du trottoir d’en face…
(L’air rêveur, il se lève et sourit.)
Elminster : Qu’il me tarde de revoir cette belle rouquine pulpeuse et svelte, que ma journée ne soit pas si sale !
(Il fait de grands gestes pour accompagner son monologue, avec tant de maladresse qu’il en devient ridicule.)
Elminster : Hou, mince, la voilà !

Scène 2 : Elminster, Sylvia.

(Sylvia entre et va s’asseoir à l’arrêt de bus en face de celui où se trouve Elminster.)

Sylvia : Ah ! Quelle belle journée passée à la fac ! Mais qu’il est bon de respirer l’air frais du soir, et entendre les doux bruits de Paris !
(Le vacarme des moteurs et des klaxons s’amplifie.)

Elminster : (A part) Elle est trop bien, cette nana ! Par contre, elle a pété un boulon, elle raconte n’importe quoi ! Un effet de la pollution, sûrement…Bon, il faut que je l’aborde.
(A Sylvia) Hé ! Tu débloques, tu dis n’importe quoi !
Sylvia : Quoi ?!
Elminster : T’es pas un peu folle, non ?
Sylvia : Sylvia. Mon nom est Sylvia.
Elminster : (A part) Arg, la communication ne passe pas ! Bon, tentons une autre approche. (A Sylvia) Bonsoir Sylvia ! Dis, tu prends combien ? (Rires.)
Sylvia : Très bien, merci ! Et toi ? Comment tu t’appelles ?
Elminster : (A part) En plus d’être conne comme un manche à balai, elle est sourde comme un pot ! Mais bon, le dialogue semble s’instaurer. (A Sylvia) Je m’appelle Elminster.
Sylvia : Enchantée, monsieur Ster Elmuth ! Je te vois souvent sur cette ligne, tu es d’où ?
Elminster : (Force la voix pour couvrir le bruit ambiant.) Pas du même endroit que toi ! C’est dommage d’ailleurs, je préférerais être en face !
Sylvia : Je t’ai pas compris ! Qu’est-ce qu’elle a, ma face ?
Elminster : Rien, laisse tomber. Tu fais quoi de beau dans la vie ?
Sylvia : Mon avis sur… ? Ah ! Ce que je fais dans la vie, pardon ! (Rires.) Je suis étudiante en médecine !
(Le bruit des voitures s’interrompt, et l’éclairage change : la scène est plongée dans le noir, avec deux halos blancs éblouissant, éclairant chacun un des personnages.)


Scène 3 : Les mêmes.

Elminster : Mais…mais !
Sylvia : Mêê ! Mêê ! Elmut le mouton, hihi.
Elminster : Mais, c’est merveilleux, je me destine justement à la fac de médecine, c’est un signe !
Sylvia : Parfait ! T’as qu’à passer, un de ces quatres ! Tu vas voir, il y a de l’ambiance.
Elminster : Attends, tu vas me filer ton num’. J’arrive !
(Le premier décor et le fond sonore initial reviennent. Voyant qu’il ne peut traverser, Elminster tire une mine déçue, fait semblant de pleurer, avant de se cogner frénétiquement la tête contre le panneau informatif situé à côté du banc.)
Sylvia : Voilà mon bus ! A plus tard, collègue El Mein Steur !

(Rideaux.)

Baptistisime, mai 2007