jeudi 21 août 2008

Les rêves mentent-ils ? Episode 44

Juin 2008 ? Bordeaux

Nouvelle psychanalytique et métaphorique, ou anthologie du cinéma d’aventure ? A toi de juger.


Me voici de nouveau auteur et acteur d’une fiction insolite qui se déroule sous mes yeux en temps réel. J’y suis une femme, la trentaine, athlétique et pleine d’énergie. J’ai des cheveux mi-longs, ondulés et libres, entre le châtain et le roux. Je suis vêtue comme si je participais à un safari ; une mise pas très féminine en parfait accord avec le cliché de l’aventurière !

Le lieu dans lequel je me trouve est étrange… il me semble que c’est une bibliothèque, mais de l’eau marécageuse me monte jusqu’à la taille… Mais oui, c’est bien une bibliothèque ! Universitaire ou municipale, je ne saurais le dire. Le rez-de-chaussée est totalement inondé. Il ne reste plus qu’une mezzanine à l’étage où les livres soient encore au sec. Je décide de m’y rendre.
Un incroyable dédale sombre je traverse en quête d’un moyen de gravir. Alors que je trouve enfin une échelle, un crocodile m’attaque ! Non disposée à me laisser croquer, je lutte à mains nues avec le reptile, prenant garde à ce que sa gueule meurtrière reste fermée. Je finis par m’en défaire.

Alors que je gravis l’échelle salutaire, je m’aperçois que les crocodiles ont envahi les lieux. Je jette un regard explorateur autour de moi. La lumière du jour atteint cet endroit, et cela est réconfortant. Deux couloirs sombres fuient la mezzanine ensoleillée, l’un par la gauche et l’autre par la droite.

Je m’aventure dans l’un d’eux, et y rencontre avec effroi un nouveau crocodile, qui se jette sur moi ! Dans un reflexe, avec un puissant sentiment d’injustice et de refus, je lui administre un tir de carabine à bout portant. La bête s’effondre, raide morte. J’observe alors le fusil entre mes mains. Une bonne grosse sulfateuse manuelle pas très moderne, mais bien puissante. Et qui marche fichtrement bien ! D’où sort-elle ? L’avais-je sur moi sans le savoir ? L’ais-je trouvée par hasard à la dernière seconde, alors que tout était foutu pour moi ? Mystère.

Affublée de ce nouvel outil, j’exécute un défilé de sauriens à la suite de celui que je viens d’occire. J’ai l’impression de ne jamais être à court de cartouches, et je suis mystifiée par mon habilité à porter des coups fatals à ces monstres à écailles. Je redescends alors l’échelle, bien décidée à me faire un chemin pour quitter ce drôle d’endroit par la porte. J’abats quelques reptiles avant de me raisonner : c’est peine perdue. Ils sont trop nombreux ; et dans l’eau je suis vulnérable. Mieux vaut aller de l’avant et trouver une autre solution. Ne plus faire marche arrière, même si cela parait rassurant. Je remonte.

J’emprunte de nouveau le couloir obscur au bout de la mezzanine. Point de crocodiles, le couloir est non seulement obscur, mais terriblement silencieux. Il me semble que mon cœur est la seule chose animée et sonore à des lieux à la ronde. Mon périple semble interminable. J’angoisse, je m’attends à être attaquée d’une seconde à l’autre et me tiens prête à riposter.

Un bruit, toujours aucun visuel. Mon fusil vient rompre le silence et l’obscurité. Je tremble avec lui, et l’écho du coup de feu résonne interminablement.
La fumée se dissipe, et je constate que ma victime n’est nullement reptilienne. C’est une femme qui git sur le sol à mes pieds. Qui est-elle ? Je ne saurais le dire, mais on se connaissait. Peut être avons-nous aimé le même homme ? Peut être sommes nous amies, sœurs ? Quoi qu’il en soit, deux jeunes enfants pleurent à son chevet, me lançant des regards pleins de reproches. Sont-ils les siens ? Les miens peut être et elle leur belle mère ?

L’émotion et la panique deviennent trop fortes. Le film se termine.

Baptistisime

Cinématographie :
- Ace Ventura en Afrique, de Steve Oedekerk, avec Jim Carrey, 1996
- Jumanji, de Joe Johnston, avec Robin Williams, 1996
- Tintin et le temple du Soleil, de Raymond Leblanc, 1969
- Lara Croft : Tomb raider, de Simon West, avec Angelina Jolie, 2001

5 commentaires:

Anonyme a dit…

En ces temps sombres, souvenons nous que la drogue doit être consommée avec modération et ne pas être utilisée pure.
Coupe la un peu et tu auras un ou deux crocodiles en moins voulant te bouffer...

Baptistisime a dit…

tssss...^^ facile de dénigrer, mais non je ne me drogue pas, merde !:p
J'y peux rien si mon cerveau est fasciné par Freud, mwhahaha.
Enjoy !

Anonyme a dit…

Alors ça fait quoi d'écire au féminin? lol

Anonyme a dit…

heu au fait c'était Agathe lol j'ai oublié de signer

Baptistisime a dit…

"Alors ça fait quoi d'écire au féminin? ": C'est marrant !