lundi 26 juillet 2010

La porte de toutes les questions

Décembres 2008. Bayonne.




Devant moi, une porte. Toi, tu serais entré sans te poser de questions, non ? Moi non, ce serait beaucoup trop simple.

Déjà, j’ai commencé par frapper. Bien entendu. Puis j’ai contrôlé l’intérieur par le trou de la serrure. J’ai tourné la poignée du bout de la main. Limite si j’avais pu mettre des gants, je l’aurais fait. J’entrouvre le bois en prenant garde à ne pas le faire grincer.

Et une fois la porte ouverte, je devrais être arrivé, pas vrai ? Que nenni ! Je ne peux pas m’empêcher de lancer un tour d’horizon très minutieux et rigoureux pour déceler toute anomalie dans la pièce. Je pose ensuite un orteil ou deux sur le parquet, pour évaluer la stabilité du sol. Je sortirais même bien un compteur Geiger… Pour vérifier si l’air n’est pas radioactif !

Une fois la panoplie de tests effectués, je suis enfin en confiance. Je me détends, et m’élance, confiant, vers le milieu de la pièce enfin conquise. Et c’est à ce moment-là que mon front heurte la poutre qui se trouvait juste devant mon nez et que je n’avais pas remarqué alors qu’on ne voyait que ça.

La morale de cette histoire, il ne faut pas chercher à tout prévoir. La paranoïa pousse à une conduite sécuritaire, mais l’être humain dans son imperfection ne peut tout envisager, et encore moins se prémunir de tout. On peut réduire les risques, mais pas les éliminer…Alors, à quoi bon se miner pour cela ?
Inutile de craindre une incursion de ninjas, on peut bien laisser une fenêtre ouverte deux secondes. Pas la peine de redouter une chute d’astéroïde, on ne pourrait rien y faire de toute façon…La sagesse est de ne pas y songer…Sinon d’en rire !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bah, prévoir c'est se préparer à se mesurer à ce que l'on connait déjà. Le problème, c'est ce qu'on imagine pas par carence personnelle (blocage inconscient, culturel, éducation, focalisation sur certains aspects d'un probable futur, jamais les bons d'ailleurs) ou parce que ce n'est jamais arrivé (en gros ce n'est jamais arrivé durant l'antiquité grecque, car comme le disait Yourcenar: aucun sentiment, aucune action humaine n'a été étranger au grecs antiques. Ils avaient déjà tout vécu de l'Humain). Donc prévoir, c'est avant tout satisfaire un penchant profondement humain, mais pas se guarantir contre les aléas du futur.

Par ailleurs, Baptistissime, Bon Annu, Bon Capu d'Annu, Pace e salute per Tuttu l'Annu 2011.

Marcu Cinghjale