vendredi 13 février 2009

Les rêves mentent-ils ? Episode 48

Le 13/02/2009, LILLE, ma chambre

J’incarne aujourd’hui le très célèbre Premiums Oméga. La quarantaine grisonnante, de blanc vêtu, j’arpente une jungle épaisse. Dans mon exploration désintéressée de ce bel environnement ensoleillé, je rencontre par hasard mon aide de camp. Ou le plus âgé des deux frères Triton (même si cela constituerait un grave anachronisme). Nous nous réjouissons de cette surprise dans ce lieu si sauvage et reculé, quand tout à coup, un avion futuriste apparaît dans le ciel bleu. Je m’affole, je sais que ce funeste volatile a été envoyé par mon ancien maître, le Grand Dragon, afin d’attenter à ma vie. Mais je sais aussi que cet engin de malheur ne fera pas dans le détail et ne détruira pas que ma misérable existence. Je crie à mon compagnon d’infortune de se mettre à l’abri.
Nous nous engouffrons dans un tunnel creusé sous un massif rocher. Alors que je condamne l’entrée avec le plus de pierres à ma portée, je vois l’avion larguer une seule bombe sur l’immense forêt. La terrible plongeuse qui m’est destinée prend le chemin de la terre en émettant un sifflement sinistre. Ne perdant pas un instant, mon ami et moi prenons nos jambes à notre coup pour mettre promptement le plus de distance entre les parois de notre modeste carapace et nous. Nous parcourons les tunnels et descendons le plus d’étages possibles avant l’impact.
Dehors, la bombe atteint finalement la hauteur des arbres. A ce moment là, le ciel si bleu et si paisible devient blanc et en un instant, la forêt cesse d’être. Une quantité divine d’énergie vient d’être libérée, ravageant arbres et animaux sur des centaines voir des milliers de kilomètre. La tueuse de mondes éjecte à présent tous les éléments de la planète l’un après l’autre : le feu, la glace, le vent, etc. C’était donc une bombe à éléments, une des armes secrètes du Grand Dragon, dont la colère venait d’éclater. Vue de l’espace, la déflagration est déjà visible, formant un point lumineux de relativement grande taille, témoin qu’à la surface un drame s’est produit.
Mon acolyte et moi-même nous élevons enfin, et adressons une prière à Mars, dieu des pierres et du sous-sol, dont la grande force venait de nous sauver tous deux. Mon compagnon me demande quoi faire. Je pense à la surface dévastée, ses arbres pulvérisés dont il ne reste plus que des souches éparses. Mais surtout, je songe à la température et aux radiations qui règnent sûrement toujours dehors. Nous ne pouvons plus ressortir, nous n’avons pas d’autre choix que de trouver notre salut dans ce sous-sol. Nous explorons les tunnels, vaste réseau inconnu et oppressant. Pour circuler, nous sommes parfois contraints de pratiquer des passages à mains nues pour passer d’une galerie à l’autre.

Nous arrivons finalement dans un tunnel particulièrement sombre. Je ne fais plus que deviner la silhouette de l’homme qui me suit. Tout devient si sombre, je ne sais même plus où je vais… Devant moi, il y a une autre silhouette humanoïde. Je ne dis rien, l’ombre non plus. Je suis angoissé. Je m’éveille dans ma chambre à Lille, l’ombre n’est plus, bien entendu.

Quel curieux voyage…


Baptistisime

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