dimanche 6 janvier 2008

Le Léviathan des airs

Une fois encore, tu m’invites en ton imposante demeure, et je réponds à ton appel. A la suite d’une recherche trépidante et d’une attente anxieuse, il m’est enfin permis de t’apercevoir au loin, puis de te rejoindre dans le vaste jardin où tu te trouves.

Une fois de plus, tu es fidèle au rendez-vous, et tu m’attends, tel un majestueux et étincelant dragon aux écailles d’argent. Alors que tes familiers te chargent du kérosène qui bientôt te fera cracher le feu, je m’approche, confiant de toi, ô Léviathan des cieux ! Je ne me suis toujours pas lassé de ce rituel, de cette joie des retrouvailles où j’embarque et traverse les couloirs en quête de la place que tu m’as réservée en ton sein, impatient et satisfait, car je sais que cette tradition n’est que le début d’un nouveau voyage à tes côtés, cher compagnon.

Bientôt, tes puissants moteurs t’élèveront sans efforts et il me semble déjà que je décolle… Mais en réalité ce n’est que ta voix mielleuse qui me prodigue de sages et amicaux conseils « attachez vos ceintures et ne fumez pas. » Quelle attention de ta part ! Comme pour t’assurer que ton message ait été reçu, tu me le répète dans une langue mystérieuse. Plus de doute, le voyage commence. Ton envol est à la fois énergique et en même temps agréable, je me sens écrasé dans mon fauteuil, à moins que ce ne soit mon esprit qui s’éloigne ? A présent nous atteignons ton territoire ; à la fois fascinant et inquiétant, même si ton ronronnement apaisant m’apporte la plus grande des confiances.

Je me prends pour Christophe Colomb à bord d’une caravelle céleste. Où m’emmènes-tu cette fois ? Peu importe, quelle que soit la destination, l’engouement reste le même. Que nous voguions vers un continent inconnu, vers un autre hémisphère ou simplement vers ma ville natale où nous nous sommes vus la toute première fois, le voyage reste un plaisir unique.

Et alors que je m’endors, bercé par les turbulences, tu m’emportes loin de chez moi, loin de mon quotidien. Nul doute que tu me prépares une aventure insensée et captivante qui me tiendra en haleine jusqu’au triste instant où tu me raccompagneras chez moi… En attendant la prochaine fois !

Baptistisime, le 25/04/2003

Je remercie MC sans qui rien n'aurait été possible^^du moins ce papier là! Enjoy!

3 commentaires:

Anonyme a dit…
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Baptiste a dit…
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Anonyme a dit…

Joli ce texte, j'avoue que moi aussi j'aime prendre conscience de ce que nous sommes dans une machine aussi puissante et complexe, donc fascinante.

Rien qu'aller pisser à 20 000 pieds , par moins 70 degrés celsius, en translation à 1100 km/h ça me rend tout chose.

Certes cette petite phrase est moins poétique que ton texte, mais bienvenue au club des gens qui prennent conscience des choses fascinantes de notre époque.