lundi 27 octobre 2008

Le jeu de l’empereur

Je suis la fierté, je suis l’orgueil, je suis celui qui veut annexer de nouveaux territoires.
Une barbe, une épée, une couronne de lauriers, je suis un bien curieux souverain.



Mon empire est ridicule, mes sujets sont deux pâtes amorphes qui me ralentissent : doc G’ le trouillard indécis et Piti Shââ, le félin trop doux.



Je suis la colère, l’envie, pourtant trop souvent tempéré par l’un de mes deux conseillers. Ils n’arriveront jamais cependant à effacer mon désir de diriger les affaires du royaume et tout contrôler de ce qui peut l’être.

Je sais que je suis un génie, mais mes voisins l’ignorent. Je t’adresse la parole, mais tu peux être sûr que j’élabore un plan en même temps. Ma vie est une vaste stratégie, je mène ma barque mais l’océan est agité, le ciel courroucé et brouillardant, mon équipage novice et mou.



Mon empire est un désert, oui ! Mais du désert je suis le roi. Même si la fin du monde devait être demain, même si les nations unies imposaient un blocus autours de mon pays, je garderais tout pouvoir et serais libre de tout mouvement dans MON désert. Les scorpions n’ont qu’à bien se tenir !



Je suis si nique. Rien ne m’amuse plus que de voir mes voisins galérer alors que je suis bien tranquille dans mon désert. Je suis pragmatique, je ne me lance dans la bataille que lorsque mes généraux intimes me le conseillent.
Ca ne m’empêche pas de passer à l’offensive ! Il m’arrive assez souvent de tenter une invasion d’un autre pays, même désertique lui aussi. Je n’ai pas toujours d’armée à commander, mais je m’infiltre de mon mieux dans le territoire étranger en toute discrétion ; pour planter mon étendard, apposer ma griffe, imposer une trace marquante de mon passage avant de fuir les lieux au pas de course.



Sous le sable de mon désert, il y a plein d’un vieux liquide noir dégouttant et mal odorant. Mais en le raffinant, il devient brillant et donne de l’énergie. Il y a d’autres minerais dans mon désert, j’essaye d’en extraire le plus possible, j’ai horreur du gaspillage ! Quand les affaires de mon royaume m’en laissent le temps, je valorise mes ressources au maximum. Les cartes sont faites pour être jouées, les pièces pour être déplacées, et il ne faut en oublier aucune.



Les richesses de mon maigre territoire sont miennes. Je songe à exporter, mais il est hors de question que ce soit gratuit. Ce que je compte acheter ? Je ne sais pas…la liberté ? Je préférerais m’offrir l’avenir… Pour pouvoir vraiment dire : l’avenir est à moi !
(Note : cela marcherait aussi avec « le monde ».)

Le Baptistisime

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