dimanche 14 juin 2009

L’odyssée du bathyscaphe, épisode huit: Les brise-glaces



Heures ont passé avant qu’une ombre passe au-dessus sous-marin. Etrange, pense petit cerveau félin naïf de Shââ, ombre dans les abysses, surtout venant de la surface. Shââ sait quelque chose a cassé glace là-haut. Pas tort. Shââ pas vraie notion de temps, mais peut dire que quelques instants plus tard, un treuil est tombé sur carlingue usée de Bathyscaphe.

Doc G a eu illumination qui l’a réveillé : « En…surface…un…brise-glace ! » a-t-il dit en marmonnant comme un chat. Voix avec qui Shââ a parlé se refait entendre dans le salon par radio.

Capitaine a entendu voix humaine. Passion pour la conquête et le pouvoir sur autres humains l’a réveillé. Il a repris la barre et le sous-marin a affronté la glace de concert avec le brise-glace et banquise tremblait. Cette masse gelée s’ébranlait et bathyscaphe vibrait. C’était très impressionnant, miaou. Résistance de banquise pourtant gigantesque. Rien lâcher.

Brise-glace nous encable. Ca aide notre propulsion affaiblie et sous-marin émerge doucement. Capitaine et Doc toujours resté la tête hors de l’eau, même lorsqu’ils en avaient jusqu’au cou. Eau qui enfin quitte navire. Shââ s’ébroue, humains font de même. Pas de besoin de serviettes non plus, miaou. Enorme boîte de sardine immense, mais déserte. C’est qu’il héberge une centrale nucléaire, beaucoup d’énergie, une vraie bombe atomique, miaou.

Doc, capitaine et Shââ aborder impressionnante bâtisse de fer rouge sans peur. Rien ne peut être plus périlleux que ce que nous avons affronté ensembles, miaou. Navire énorme et puissant, mais un peu vide. Shââ un peu déçu les promesses de façade et que sauveur un peu rouillé au final. Miaou bon. On fera avec.
Doc bien connaître les brise-glaces. Est glaciologue, après tout. Nous conduit dans les couloirs aux néons infrarouges et aux gros boulons. Il n’y a pas un chat, miaou. Il n’y a que Shââ comme félin pour aller aussi loin au Nord. Félins pas idiots. Mais pas problème actuelle. Où est voix mystérieuse ?

Sept couloirs tous identiques, et nous rencontrons enfin présence humaine de chair et d’os.

Grande dame aux cheveux rouges. Shââ se sent tout petit, mais pas menacé. Seule occupante vivante du navire, apparemment. Porte un uniforme différent de celui de capitaine.

Doc G : Bonjour.

Capitaine B : Bonjour, madame.

Inconnue : Mademoiselle. Je suis la commandante C, de la marine.
Capitaine B : Mes plus plates excuses, commandant. Capitaine B, de l’armée de terre ; et voici le docteur G, expert en glaciologie.
Capitaine au garde à vous. Shââ sait que protocole ainsi, mais trouver gestes ridicules.

Commandant C : Repos, capitaine. J’ai bien entendu vos appels de détresse et me suis renseignée sur votre identité et votre mission. Mon brise glace étant le navire d’intervention le plus proche, j’ai été dépêchée par le haut commandement à votre sauvetage.

Doc G : Ce dont nous vous sommes redevables et reconnaissants, commandant !

Capitaine B : Ne parlez pas trop vite en mon nom doc, je vous prie, hahaha !

Commandant C : Vous avez l’air en bonne santé après tout ce que vous avez traversé. Si vous avez un pépin, je peux vous cherchez de quoi vous soigner à l’infirmerie.
Doc G : Ca ira, merci.

Capitaine B : J’ai déjà connu bien pire, ça ira, haha !

Commandant C : Heureuse de vous l’entendre dire. Je vous ai préparé des couvertures chaudes, prenez-les. Occupez vous bien du chaton, il est tellement coco.

Doc G : Ne vous en faites pas pour lui, ce petit diable est plus solide qu’il n’y parait.

Commandant C : Désirez-vous à boire et à manger ?

Capitaine B : Juste un café, et un lait chaud pour Shââ.
Doc G : Thé vert si vous avez, je vous prie.

Commandant C : Je vais vous chercher ça.

Elle conduit capitaine et doc dans petite salle de repos. Des banquettes rouges usées autours d’une petite table. Eclairage artificiel comme dans sous-marin.
Jeune militaire humaine prépare et apporte elle-même boissons. Shââ très heureux d’être attablé en compagnie d’humains, et aussi de laper lait, table confortable, ronron. Shââ réchauffé de l’intérieur, c’est agréable, miaou.
Capitaine intéressé par commandante. Peut être convoiter nouveau trophée encore plus difficile à décrocher. Peut être fasciné par humaine qui sorte un peu de l’ordinaire.

Capitaine B : Vous faite le service, il n’y a personne de mieux placé ici pour une tâche aussi vile ?

Commandant C : Vous l’avez bien vu en arrivant, il n’y a que moi.

Capitaine B : Ouais, un vrai désert.

Commandant C : Mon désert.

Capitaine B : Certes ! Moi les déserts, ça me connaît. Je suis bien content d’en découvrir un d’un genre nouveau.
Commandant C : Oh, vous savez, ce n’est pas un désert bien compliqué. Ca parait grand comme ça, mais il faut bien cela pour faire avancer une telle machine. Il y a beaucoup de tâches automatisées, ce n’est pas si compliqué de piloter. Je n’ai pas besoin d’équipage, c’est moi qui fait tout ici. Je bricole quand il y a une avarie, je manœuvre quand il faut désincarcérer un navire pris au piège de la banquise.
Et quand vraiment il y a une panne sévère, je retourne au port pour réparation et ravitaillement. Oh, j’y reste jamais très longtemps, juste quelques jours, le temps que ça aille mieux.

Capitaine B : Ce sont des ports accessoires, en somme !

Commandant C : Exactement ! Ma passion à moi, c’est le large, la mer. La liberté, la navigation, c’est toute ma vie. J’aime bien être seule maîtresse à bord après Neptune. J’aime pas être attachée, qu’on me donne des ordres. Ou en donner, d’ailleurs.

Capitaine B : Quel dommage que nous ne puissions pas rester. Nous nous serions sûrement entendus à merveille vous et moi.

Commandant C : Si vous le dites. De toute façon, on se tient aux nouvelles. Je déteste quand mes protégés s’abiment. Mais si ça vous arrive, vous saurez qui appeler.

Doc G : C’est entendu. Encore merci pour le coup de main.
Commandant C : Il n’y a vraiment pas de quoi, c’est tout naturel. Faites bonne route.
Capitaine B traîner brusquement Shââ par les pattes, tout en saluant commandante avec chaleur et enthousiasme. Rejoindre sous-marin, poursuivre voyage.

Doc G : Qu’entendiez-vous par « nous entendre à merveille », capitaine ? Vous aviez l’air un peu envieux, que Shââ se fasse caresser et pas vous.
Doc observateur et moqueur.

Capitaine B : Oh, c’est bon, doc ! Je n’avais pas d’arrière pensée, hahaha ! On va pas se laisser détourner de notre cap par une nana, hein doc ?
Capitaine donner accolade franche et virile, toute en puissance.

Doc G : Certes, certes. Cela dit, je suis bien d’accord avec vous sur un point. Cette dame aux cheveux rouges a quelque chose…de particulier.

Capitaine B : Elle a surtout quelque chose, tout court. Ca change un peu des autres femmes.

Capitaine misogyne. Mais Shââ pas outré. Habitué, fait pas nouveau.

Capitaine B : C’la dit, c’est pas plus mal comme ça. Son désert, je le trouve simpliste, voir fadasse. Affronter la banquise avec un gros tank, c’est carrément trop facile à mon goût !!

Doc G : Alors que piloter le bathyscaphe, c’est un challenge tout en finesse ! Pas vrai, Shââ ?
Shââ : Miaou !

Doc G : Mais vous avez raison. Un désert bien plus passionnant nous attend. C’est pas avec cet énorme engin que nous irons au pôle. Et nous ne sommes pas seuls à bord, nous sommes trois amis sur qui compter !

Shââ : Miaou !

Capitaine B : Et c’est reparti, mon kiki !

Et Doc, capitaine et Shââ reprendre odyssée en compagnie de spectre de dame rouge. Magie étrange pour affronter de nouveaux obstacles encore plus étranges.

1 commentaire:

PAPOUNET a dit…

retour du dernier entrainement de handball.
Petit régal de batptistisimescaphe sur son blogspot !