jeudi 17 mai 2007

Tout le monde ne s'appelle pas Jay Delachance

A croire que le marché en bonne étoile est saturé de contrefaçons très réalistes et doté d'un excellent service de com'... Je suis affolé part tous ces gens qui croient (avec une exaltation innocente?) qu'ils peuvent devenir entrepreneurs, qu'ils n'auront jamais de problème à trouver du travail, que l'avenir leur est du...

Bien sûr, c'est admirable, il faut de l'ambition pour se bouger et ainsi forger sa vie. Ce qui me choque, c'est de voir la génération Star Academy fantasmer sur le modèle de la montée des marches. Combien de joueurs cherchent à se hisser à bout de bras, pensant, peut être à tort, que la vie entière est une compétition où au final le plus important sera la place d'arrivée. Chacun a sa chance, que le meilleur gagne!

Seulement, tout le monde ne s'appelle pas Jay Delachance. Sans considération du fait que dans la course, personne n'a la même ligne de départ ni la même voiture, nul n'est à l'abri.

Toi qui crois en tes chances, as bien raison. Mais souviens toi que ta voiture peut tomber en panne à tout moment et que si tu la surestimes, tu risques de la pousser un peu trop.

Nul joueur en bourse n'est à l'abri de tout perdre en cherchant à grapiller des petits profits.
Nul travailleur n'est à l'abri de perdre sa santé en cherchant à travailler plus qu'il ne devrait pour gravir une poignée d'échelons qui ne le feront pas forcément mieux vivre.
Nul pétrolier ne peut être certain d'entrer en Irak sans récolter une balle perdue.
Nulle assurance, même à coup de caractères bien trempés ou de confiance en soi , ne garantit d'éviter la trajectoire d'une comète.

Alors, à l'heure du rêve américain, sois bien sûr que c'est effectivement un rêve, une réalité pour quelques veinards seulement, et n'accorde que des broutilles aux citoyens de bonne volonté qui n'ont pas cette veine ou qui sont un peu moins bons. Au pays de la solidarité et de Léon Blum, je ne peux pas croire en ce modèle.

Sans entrer davantage dans la polémique, gardons à l'esprit les impacts sociaux du système américain dans ses frontières. Une société d'obèses, de reclus qui regardent la réussite d'une poignée à la télévison jusqu'à croire que c'est une norme.

La redistribution, ce n'est pas du social... C'est du bon sens. Une nation se bâtit sur les inégalités, mais ne doit pas en faire son moteur de développement. L'édifice ne respecte pas les normes anti-sismiques, est bancal, et mal assuré. A chacun de se forger sa stratégie: continuer à jouer, ou privilégier une sécurité minimale? A bon entendeur, Enjoy!
Le Baptistisime.
PS: Promis, ceci n'est pas un blog politique: la véritable introduction viendra prochainement^^.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord avec toi, cher ami. Je pense que une partie de ceux qui ont voté Sarkozy ont envie de vivre dans l'illusion à l'américaine : illusion forgée par les médias de grandeur, de réussite même si on part pauvre, de bonheur même si on mange de la m..., etc.
Le coût moyen de scolarité anuelle serait de plus de 800 euros aux USA (ce prix s'affiche au début du générique des Simpsons quand Marge passe sa fille au code-barres)