Printemps 2006 Saint-Médard-en-Groute
Autre nuit, autre cadre, même combat. Un vaste building. L'atmosphère est pareillement pesante, mais on ne peut plus angoissante : à mi chemin entre le crépuscule et la grisaille. Je ne tiens pas en place dans cette prison. Eprouvé-je le besoin d'explorer frénétiquement cet espace inconnu et infiniment vaste, paniqué par la foultitude de directions que je peux emprunter ? Ou me sens-je oppressé par un ennemi invisible, car infiniment nombreux, tel une nuée de fantômes volant autours de ma tête ?
L'atmosphère est à l'orage, il faut bien qu'il éclate. Je parviens finalement au sommet ; et l'aboutissement de ma fureur ; la fin de ma course folle, est ma chute.
Sans intention de me nuire, sans hésitation, je me jette du haut de la tour.
Je sens le vent sur mon visage, la vitesse, l'exaltation liée à cela et à la vue. Admirant dans un éclair l'immensité du building défiler devant mon regard.
Alors que je cherche tranquillement un moyen de ne pas souffrir de la réception au sol, je vois une ombre cheminer à terre, converger vers mon point de crash.
« Pousse-toi ! » pensé-je, ne souhaitant pas partager les dégâts liés à ma chute avec cet infortuné passant, que je finis par distinguer, à ma grande surprise : A.M
Egalement surprise, mais pas affolée, elle s'immobilise au « mauvais » endroit et lève également la tête vers moi.
La suite est inéluctable. L'improbable rencontre « géographique » a lieu, curieusement moins douloureuse que prévu.
Bien que cette situation ressemble à un hasard, n'est –ce pas la solution que je cherchais en me jetant de haut ?
lundi 26 juillet 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire