dimanche 19 février 2012

Les rêvent mentent-ils ? Episode 61

1er janvier 2012, Corville


Cette nuit encore je m’éveille dans un immense bâtiment aux murs massifs et sans la moindre étincelle de bougie. Comme dans l’épisode n°42, mon objectif est de quitter cette tour obscure dans les délais les plus brefs. Je cours un peu à droite, un peu à gauche, puis décide de ne pas m’embêter plus que cela : je passe la tête, puis le corps par une ouverture aux allures de meurtrière par sa largeur, puis me laisse choir du haut du donjon.

Nous sommes en plein jour, le ciel est dégagé et je me trouve dans un lieu très semblable à un château médiéval. Le donjon derrière moi et les remparts face à moi ont été dressés comme un empilement de pierres sombres et carrées.
Après avoir fait le saut de l’ange pour m’échapper de la tour tel un Robin des bois facétieux, il me faut donc franchir un nouvel obstacle. Qui sait ce que je suis venu dérober ici ? A moins que je ne fusse un habitant de la cours chassé comme un malpropre. Peut-être encore suis-je un prisonnier en train de se faire la belle. Quoi qu’il en soit, j’en apprends davantage sur mon personnage maintenant qu’il est à la lumière du jour. Si je ne vois pas mes ennemis, je vois que je suis un homme mûr assez athlétique, le visage marqué par les cicatrices, avec un faux air de héros de « Valhalla rising ». Si ça se trouve, j’incarne une nouvelle fois le personnage de l’épisode n°48. Je suis de toute façon bien content d’avoir quelques muscles, car je me saisis d’une corde tendue le long du mur d’enceinte et me hisse à la force des bras. On dit que l’existence est faite de hauts et de bas, cela n’a jamais été aussi vrai.

Au cours de mon ascension, je récupère en chemin une jeune femme que je prends sous le bras. Peut-être l’objet de mon larcin ? Elle est menue, robe rouge, cheveux ondulés blonds et mi-longs, un air sauvage et des yeux de chats paré pour la chasse.
Nous arrivons au sommet. Nouveau saut périlleux. Fort heureusement, le château est cerné non pas de douves, mais d’immenses jardins aux allées géométriques plantées de fontaines. On se croirait à Versailles ou au Louvre. Ces boulevards sont une ligne droite qui nous invite à faire un petit peu d’athlétisme.

J’oublie un temps ma comparse de galère. En effet, le prénom de mon avatar me revient en tête : il me semble que son initiale est « B » et qu’il comporte deux « K ». Les deux personnages ne me sont pas inconnus, ils doivent appartenir à une excellente et épique saga d’aventure. Je me dis en tous cas, tout en courant, que je dois me souvenir de cet épisode afin de poursuivre le roman à mon réveil ! Il y a sûrement une histoire fascinante à écrire.

J’ai l’impression que 2012 commence comme l’ensemble de la carrière de 2011 : un manoir et des fuites. Mes rêves aiment le comique de répétition.

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