dimanche 21 août 2011

Les rêves mentent-ils ? Episode 58



La machine à rêves est un puissant moyen de transport dans l’espace et le temps. Après tout, une scène onirique ne se passe que rarement à l’heure exacte à laquelle elle est «jouée », pas vrai ? Cette nuit, cette formidable invention me transfère directement de Lyon à Saint-Médard en Jalles à une heure qui semble être la fin de matinée. Je déambule seul dans le jardin familial sous un soleil puissant mais agréable. Il me semble qu’il se passe quelque chose dans la rue… On s’y agite dans cette rue de quartier résidentiel par habitude très calme.
L’allée des jonquilles est fidèle à elle-même : des maisons ordinaires avec jardin et clôtures, des trottoirs couverts de graviers, bordés de chênes. La seule exception ? La maison de nos voisins de pallier, remplacée du jour au lendemain par une laverie automatique. La maison a disparu : le bâtiment qui se trouve à son ancien emplacement est un sorte de brique de béton d’un seul étage qui parait enfoncé, presque comme s’il était en sous-sol. Je trouve cela étonnant. Que sont devenus les voisins ? Pourquoi une laverie dans un hameau où tout le monde a son petit chez soi tout équipé ? Est-ce une nouvelle invasion par la ville métropole d’une zone presque rurale ? Peut être que mon voyage dans le temps était plus conséquent que prévu et me voici dans un futur proche qui a vu plusieurs transformations sociales se produire ?
Quoi qu’il en soit, l’enseigne semble rassembler plusieurs personnes. D’autres gens sont dehors, de chaque côté de la route. Je remarque alors que l’attraction est un camion de pompier à la rescousse d’un chat perché, mon chat « Chaussette », femelle née en 1998 (donc le futur ne doit pas être si lointain ?). Que d’animation, mais aussi que de bizarreries !
Je rentre dans le calme relatif de la maison parentale. J’y retrouve le gang des trois « T » au grand complet. Nous prenons un apéritif à base de pillons de poulet.
L’ambiance est conviviale, nous sommes heureux de tous nous retrouver. J’ai du mal à suivre la conversation, mais il me semble que l’un de mes interlocuteurs y va de son « avoir quelqu’un dans sa vie, c’est déjà pas si mal. Pas vrai ? » Je me contente de fermer mon visage. Je pense que je donne une impression de tension. A l’intérieur de mon esprit, j’acquiesce mentalement. J’ai une pensée pour mon actuelle, KR. Une pensée plus mélancolique que ce qu’on peut avoir l’habitude quand il s’agit de la personne avec qui l’on est. Mais ce qui est vrai, c’est que c’est « déjà pas si mal ».

La machine me transporte une nouvelle fois.

Je me retrouve dans un vaste parc tout plat. Des cavaliers habillés en rouge, comme si c’était des suisses. Pourtant, j’ai l’intime conviction que nous sommes à Paris. Peut être le jardin du Luxembourg ?
Un speaker fait une annonce et présente le contexte. Il s’agit de la traditionnelle chasse urbaine au chevreuil avec les deux arbalètes géantes. L’épreuve est arbitrée par de nombreux policiers en uniforme. Il y a bien deux types d’arbalètes : un modèle à une main ressemblant à une arme à feu ; et un modèle à deux mains encore plus grand, équipé de deux contrepoids latéraux.



Je me retrouve moi-même embarqué dans la « course » avec une arbalète dans la main gauche. J’abats au moins deux bêtes. Je ne sais pas si je porte moi aussi cet uniforme ridicule, mais je suis de bonne humeur, la joie de cette chasse au dahu est partagée, le soleil perce malgré les nombreux arbres et les pelouse donnent un petit goût de campagne sauvage à cet endroit pourtant en plein cœur d’une des très grandes métropoles de cette planète.

Il me semble que j’ouvre le feu sur un rival (mais c’est peut être un rêve dans le rêve). Après tout, comme dans le tournoi Unreal, quelle règle interdit de s’en prendre aux autres concurrents ?!



La partie prend fin. Je me rends au campement où de grandes tentes ont été plantées pour accueillir la buvette, le buffet, et sûrement la remise des récompenses.
A la buvette, ça commente ses exploits. Une jeune femme amicale vient discuter avec moi. Elle ressemble trait pour trait à CL. Mais en lui demandant son nom, je confirme que ce n’est pas elle. Ne comprenant pas sa réponse, je lui fais répéter, et entends cette fois ce qui ressemble à un sigle, dont le dernier terme est « Dream ». Comme un clin d’œil au contexte ! « Dream » me semble sympathique et je lui propose d’aller prendre un verre ailleurs, en toute amitié.
Nous rencontrons en chemin ou avant de quitter les tantes plusieurs autres personnes qui se joignent à nous, au moins deux autres filles. Nous quittons le parc et nous retrouvons dans la ville moderne aux rues élégantes. Nous passons devant plusieurs bars avant d’échouer finalement dans un restaurant asiatique de plats à emporter. Pourquoi pas, me dis-je.
Nous faisons la queue longtemps, les autres filles semblent passer des heures à pinailler à choisir et/ou négocier âprement avec la vendeuse. Ca me dérange, j’ai l’impression que ça casse le rythme et décide de reprendre ma liberté solitaire. Les rues de Paris sont désormais sous un ciel nocturne. Je profite du spectacle simple de la ville et des gens attablés dans des restaurants de spécialités d’horizons divers.

Paris la cosmopolite, Paris l’insolite, Paris la verte, mon voyage dans cette ville aux multiples visages s’achève.

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